Année après année, la fraude relative aux documents s’étend, proportionnellement à l’activité et au commerce en ligne. Grâce à l’appui de technologies innovantes, la lutte peut s’organiser sans pour autant léser la performance économique.

Cartes d’identité, passeports, justificatifs de domicile, de ressources… Aucune pièce officielle n’échappe au fléau de la fraude documentaire. Le phénomène a gagné en ampleur avec l’avènement d’Internet et du commerce en ligne, devenant en quelques années la troisième plus grande industrie criminelle au monde, comme le rappelle le Centre de Formation de la Profession Bancaire (CFPB). Selon l’ONU, la seule fraude relative aux pièces d’identité représenterait une facture de plus de 7 000 milliards d’euros au niveau mondial. Ce type de malveillances est d’autant plus alarmant qu’il s’agit en quelque sorte de la mère des fraudes, puisque ce sont les documents d’identité qui donnent lieu à l’obtention de crédits, à l’achat de biens et services, ou encore au versement de prestations sociales.

La mise à disposition des outils permettant d’endiguer ce fléau auprès des acteurs publics et privés est donc essentielle. Une démarche qui demande une maîtrise fine de tous les moyens de prévention et de détection de la fraude documentaire sous toutes ses formes, tant pour les entreprises que pour les institutions.

Mais si le sujet revêt un caractère stratégique indéniable, les organisations se heurtent souvent à un défaut de formation de la part des collaborateurs en charge des procédures de vérification des documents justificatifs. Un obstacle qui se traduit en conséquence par une productivité qui n’est pas optimale. Outre l’impact sur la performance économique, les organisations soumises à des obligations de contrôle dans ce domaine courent un risque sur un plan financier, mais aussi en terme de réputation. En cas de négligences avérées, des sanctions émises par les régulateurs ne sont pas à exclure. Il en va de même pour les menaces pénales ou administratives qui peuvent en découler.

 

Des outils technologiques pour une réponse efficace

Dans ce contexte préoccupant, les connaissances en matière de sécurité documentaire et de techniques de fraude se présentent comme des éléments indispensables en faveur d’une lutte efficace. Aux côtés des expertises adaptées, il est souhaitable de se tourner vers les outils technologiques qui permettent un traitement de masse des données pour tous les cas de figure où un niveau de risque existe, et est identifié comme tel, sans pour autant justifier un contrôle humain poussé. Le grand nombre de données à traiter d’une part, ainsi que la nécessité de se prémunir du risque en veillant à ne pas porter atteinte à la qualité du parcours client d’autre part, sont deux raisons majeures en faveur de l’adoption des solutions technologiques apportant une automatisation des contrôles.

Dans une telle démarche, il est possible d’agir sur trois leviers : la vérification des documents à proprement parler, la détection de la récurrence d’usage du document, le contrôle de la cohérence de l’ensemble des données portant sur le même individu. A noter que le recours technologique assure également des gains de temps substantiels en matière de processus. Parallèlement, ce fonctionnement permet aux moyens humains de se concentrer sur les dossiers les plus à risque, tout en bénéficiant de l’outil d’aide à la décision que représente l’analyse technologique.